Les marchés actions ont fini l’année 2019 en beauté. L’EuroStoxx 50, dividendes réinvestis, est en hausse de 28% et signe ainsi sa meilleure performance annuelle depuis 10 ans. Les obligations ne sont pas en reste avec une performance 2019 de 3% pour les emprunts d’Etat allemands. Seul le marché monétaire affiche une performance négative (-0.40%).

Ces résultats sont l’addition de plusieurs phases positives : en premier lieu, la correction de 2018 semblait exagérée et les acheteurs ont assuré la première phase de rebond. L’assouplissement des politiques monétaires en lien avec le ralentissement de l’activité mondiale (baisse des taux de la FED à partir du mois de juillet) a été un soutien important pour les marchés. Ensuite, les tensions commerciales entre la Chine et les US se sont apaisées et en dernier lieu, l’amélioration des publications économiques en fin d’année a été favorable aux actions.

Avec 2020, les marchés entrent dans une nouvelle phase. Les politiques monétaires pourront être difficilement plus accommodantes qu’elles ne le sont aujourd’hui. Les actions devront donc compter sur la dynamique des résultats et/ou pousser encore plus loin les niveaux de valorisation. La stabilisation -voire l’amélioration- des conditions économiques pourrait soutenir les secteurs les plus en retard (cycliques, small cap) et les valeurs Européennes en particulier. Aux Etats-Unis, l’action de l’administration Trump sera guidée par la perspective des élections de novembre et l’usage d’une rhétorique davantage pro-business pourrait être un facteur de soutien aux marchés.

A l’inverse, les niveaux de valorisation élevés offrent peu de protection face aux aléas politiques (élections US, mise en œuvre du Brexit) et économiques (baisse des marges, ralentissement chinois, déficit budgétaire US).

Sur les obligations, une remontée des taux, même légère, pourrait conduire à la première année de performances négatives depuis longtemps.

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Achevé de rédiger le 21/01/2020