Malgré le « shutdown » et le fléchissement de la demande mondiale, l’économie américaine est restée bien orientée (accélération du rythme de la croissance en glissement annuel à 3,1%). Au-delà du chiffre global, les contributions des composantes sont surtout rassurantes.

La consommation reste sur une dynamique solide malgré le coup d’arrêt du mois de décembre. Les ménages profitent de conditions toujours très favorables avec des hausses de salaires qui se renforcent et une inflation qui décline rapidement. La demande domestique a largement compensé la baisse de la demande en provenance du reste du monde et a poussé les entreprises à renforcer leurs investissements. Ils reviennent sur un rythme d’augmentation de plus de 7%, signe que les effets de la relance budgétaire jouent toujours positivement.

La seule ombre au tableau demeure l’immobilier résidentiel. La hausse passée des taux d’intérêt et l’augmentation des prix excluent de plus en plus de ménages du marché. Le tableau dressé par les données du PIB américain présage une poursuite de la croissance à un rythme solide même si elle repassera en dessous de 3% au cours de l’année 2019.

Ces bonnes statistiques renforcent l’hypothèse d’un atterrissage en douceur de la première économie mondiale, malgré la détérioration récente des indicateurs d’activité (PMI). Si les discussions sino-américaines aboutissaient d’ici la fin du mois, la FED pourrait à nouveau se focaliser sur l’inflation. Cette dernière devrait se redresser dans le courant de l’année 2019, ce qui finira par justifier une reprise du resserrement monétaire, portant les taux souverains US.