Si commentées (et bien souvent extrapolées) depuis le début de l’année civile, les conséquences du retour du protectionnisme sont une nouvelle fois restées au centre de l’attention des observateurs en octobre. Conséquences qui peuvent être développées autour de deux axes : celui de l’économie mondiale… et celui des marchés financiers. On prête en effet aux tensions commerciales un impact quasi certain sur le ralentissement global en cours. Cette thématique centrale reste sur l’année 2019 source de volatilité plutôt qu’un réel facteur directionnel de fond (la remontée des actifs risquée est davantage à mettre au crédit du soutien des banques centrales qu’à une accalmie réelle sur le front commercial). A court terme, les investisseurs ont tout de même accueilli avec une certaine bienveillance les signaux d’une atténuation des tensions commerciales entre le pays de l’Oncle Sam et l’Empire du Milieu… mais aussi la diminution du risque d’un « hard Brexit ». Nul doute que de nouveaux rebondissements avant le dénouement final sont à attendre…

Que l’heure soit à l’optimisme ou non à court terme, le contexte actuel reste donc propice à un positionnement privilégiant les actions aux obligations en moteur de performance stratégique. Le bruit de court terme est toujours un aussi mauvais conseiller… et une trêve dans les tensions sino-américaines ne restera de toute manière que temporaire. En d’autres termes, la compétition que se livrent les Etats-Unis et la Chine n’a rien de conjoncturelle et constituera l’une des variables majeures de l’évolution à long terme de l’économie mondiale. L’enjeu de la gestion de portefeuille d’aujourd’hui est de construire des allocations efficaces sur l’horizon de placement, tant l’exercice de prévisions de déroulement des événements à court terme apparait périlleux. Bien plus en tout cas que d’identifier des opportunités d’investissement à long terme.

Achevé de rédiger le 30/10/2019