Par la suite, d’autres privatisations sont prévues par la loi Pacte : celle du Groupe ADP qui ne sera pas initiée tant que le résultat de la procédure en cours du référendum d’initiative partagée ne soit connu ; ainsi que celle du dossier Engie dont l’Etat détient toujours un peu plus de 23%.
La FDJ dispose d’une visibilité importante, grâce à un monopole accordé pendant 25 ans (seuls les paris sportifs en ligne restent dans le domaine concurrentiel), ce qui en fait un atout majeur pour la société et ses actionnaires. Au cours actuel, le ratio de capitalisation (PE), de l’ordre de 20 fois pour 2020, est comparable à celui de sociétés d’autres domaines (cf. concessions des autoroutes).
En ce qui concerne la croissance, sur les 20 dernières années, FDJ a enregistré un taux moyen de progression des mises de jeux de 5,2 % par an. Pour 2019, les dirigeants du groupe tablent sur une augmentation du chiffre d’affaires voisine de 7 %. Pour 2020, les mises de jeux devraient croître de 4% à 5% et pour les cinq années suivantes de 3% à 4% par an en moyenne.
Quant à la marge, le groupe prévoit que celle de 2020 sera équivalente à celle de cette année et supérieure à 20% à l’horizon 2025. Cette visibilité et la forte génération de trésorerie sont propices à une distribution importante du bénéfice (elle devrait être de l’ordre de 80 %). Ainsi, au cours actuel de 23 €, le dividende de 0,9€ qui pourrait être versé au titre de 2020 (cf. attentes des analystes), assurerait un rendement de 4 % (contre 3,25% pour le Cac 40). Ce niveau est non seulement satisfaisant dans l’absolu, mais il est aussi bien supérieur à la rentabilité de nombreux placements, étant donné les niveaux d’intérêt actuels. Néanmoins, après l’envolée des premières cotations, l’action FDJ pourrait marquer une pause, ce qui constituerait une opportunité plus « sereine » soit pour investir dans la société, soit pour s’y renforcer.