Comme avec les grands banquiers centraux en des temps pas si lointains, les marchés continuent d’être portés par un facteur de soutien quasi-unique : le sacrosaint « Trade Deal ». Si commenté, mais finalement toujours aussi flou, cet accord commercial ne restera qu’une étape dans un contexte de guerre commercial structurel… et donc parti pour durer. S&P 500 et autre Nasdaq font fi de ces considérations de long terme et continuent donc de voler de record en record.

L’indice des « techs » bénéficie en sus de la performance stratosphérique du titre Tesla qui s’est enflammé un peu plus encore lors de la séance du 12/01. Avec une capitalisation de près de 95 Mds$, le constructeur californien qui n’existait pas encore à l’aune de la fin du siècle dernier, voit sa valeur se rapprocher un peu plus près de celle cumulée des trois grands constructeurs historiques de l’oncle Sam (Ford 36Mds$, Général Motors 49MDs$, FCA 22Mds$).
Comme un symbole des profondes transformations en vogue dans le secteur industriel ces deux dernières décennies… Comme un symbole, aussi, de la mutation de l’investissement : les spéculateurs ayant construit leurs positions à découvert par une approche uniquement centrée sur la valorisation agonisent chaque jour un peu plus…

Place aux résultats 

Le secteur industriel sera justement scruté de près au cours de cette saison des résultats qui s’annonce, tant certaines valeurs du secteur ont pu paraître passées de mode ces derniers mois. Comme toujours, les investisseurs se montreront également attentifs aux discours que les dirigeants tiendront sur les perspectives. Les analystes interrogés par FactSet estiment que les bénéfices des sociétés du S&P500 ont dans l’ensemble reculé de 1.8% au T4, ce qui marquerait tout de même le 4ème trimestre consécutif de baisse des bénéfices… A suivre. Un contexte finalement idéal pour que le grand classique se répète une fois encore : les éditoriaux consacrés aux « résultats meilleurs qu’attendus ! ».

Pendant ce temps, dans les salles de marché :

C’est avec une bienveillance non feinte que les observateurs ont pu accueillir les dernières données du commerce chinois. Les exportations chinoises ont ainsi augmenté en décembre pour la première fois depuis cinq mois. Elles ont surtout dépassé les attentes des analystes, qui y voient désormais le signe d’une reprise modérée de la demande. Les opérateurs s’intéresseront ensuite notamment aux chiffres de l’inflation US, toujours très surveillés compte tenu du niveau des taux d’intérêts actuels.

Achevé de rédiger le 14/01/2020