1. La campagne américaine bat son plein
Comme nous avons eu maintes fois l’occasion de le rappeler dans ce billet quotidien, la stratégie électorale occupe une place centrale dans la stratégie de gestion de crise du locataire de la Maison Blanche. Après avoir tenté de sauver son bilan économique, Donald Trump avait donc vilipendé l’OMS, afin de désigner un coupable de la crise sanitaire. Le président américain a intensifié un peu plus encore cette stratégie vendredi dernier. Ainsi, celui-ci a rappelé de mauvais souvenirs aux investisseurs en émettant la possibilité que de nouvelles taxes douanières soient mises en place à l’égard de l’Empire du Milieu, coupable désigné de la crise actuelle. L’accord de phase 1 a donc fait long feu… Pendant ce temps, les débats continuent de s’intensifier sur un nouveau plan de relance budgétaire, alors même que les précédents représentent déjà 13% du PIB. D’ordinaire partisans de la rigueur budgétaire, les Républicains sont susceptibles d’infléchir un peu plus leur position… et donc d’adapter leurs postures de campagne, comme le suggèrent les déclarations de Larry Kudlow, qui laissent la porte ouverte à une relâche des contraintes réglementaires.

2. Des données économiques historiques
L’observateur avisé ne sera pas surpris par les lignes qui suivent… Les indices PMI manufacturiers, publiés ce matin, ont fait état d’une dégradation de l’activité très rapide dans les pays européens. La fulgurance de la baisse enregistrée entre mars et avril est historique et illustre en ce sens à elle seule la violence du choc auquel les pays du vieux continent doivent faire face. Plus globalement, les données économiques relatives à l’emploi sont logiquement parmi les plus sinistrées, alors que 11,7 millions de français sont par exemple en chômage partiel. La semaine dernière, les données économiques du premier trimestre illustraient déjà l’ampleur de la perte d’activité des différents pays. Ainsi, les pays les plus touchés par l’épidémie, et qui ont dû pour la plupart mettre en place les mesures de confinement les plus précoces, sont les premières victimes. L’Empire du Milieu enregistre ainsi une variation trimestrielle de son PIB de -9.8%. Parmi les dernières à subir l’effet du confinement, l’économie de l’Oncle Sam n’enregistre qu’un recul de -1.2% au premier trimestre… signe tout de même d’un impact fort du ralentissement du reste du monde. « Last but not least », notons que de fortes disparités sont à constater au sein même de l’Euroland… L’Autriche ne reculant que de -2.5% sur la période. Alors que le confinement a commencé plus tard en France, le pays a subi le recul du PIB le plus marqué (-5.8% contre -4.7% pour l’Italie).

3. Les français… disciplinés ?
Alors qu’il est parfois de coutume de pointer du doigt l’indiscipline des Français, il semblerait que ceux-ci soient finalement parmi les plus respectueux des mesures de confinement ! Plus exactement, des données de mobilités collectées par Apple ou Google font ressortir que la France est l’un des pays au monde où le ralentissement de la circulation des individus a été le plus massif. Pour parvenir à ces résultats, Google s’est notamment appuyé sur le GPS des smartphones afin de suivre les déplacements des utilisateurs de Google Maps… ce qui permet habituellement de suivre le trafic automobile en temps réel pour ajuster les itinéraires. Des données agrégées et anonymisées qui ont donc permis de fournir un bilan chiffré du ralentissement de déplacement. En France, la baisse moyenne de fréquentation des lieux publics (restaurants, bars, cinémas, musées) est de 83%, contre 92% en Italie, pays très touché par la pandémie. On retrouve également des données régionales telles que celles de l’état de New York ou celui de Californie, qui permettent de mesurer l’impact des mesures de confinement implémentées localement… Très instructif !

4. Le point Covid-19 du jour
Le nombre de cas actifs en France continue de baisser progressivement, signe d’un ralentissement de la propagation du virus sur le territoire. L’incertitude continue toutefois de planer sur l’évolution de la situation post-confinement que nous ne manquerons pas de suivre de près (mais pas trop, distanciation sociale oblige !)… Dans le reste du monde, le nombre de personnes contaminées a passé la barre des 3,5 millions de cas et les Etats-Unis en comptent près de 1,2 millions sur le territoire, pour un bilan de 68 000 décès. La Chine, qui se trouve actuellement sous le feu des critiques et où les soupçons de nouveaux foyers de Coronavirus se multiplient, affiche quant à elle un nombre officiel de … 619 cas actifs !

 

Sources : WiseAM, ANI, CNBC, BFM Bourse, Marianne, Apple, Google
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 04/05/2020

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