1. Trump met ses menaces à exécution… et veut relancer l’économie américaine le plus vite possible
Entre précautions sanitaires et relance de l’économie, le président candidat a semble-t-il tranché ! D’emblée salué par les principaux indices US, le locataire de la Maison Blanche a annoncé hier soir être sur le point de finaliser un plan de sortie de confinement susceptible de démarrer autour du 1er mai (voire avant cette date pour certaines zones). Rappelons que le bilan économique de son premier mandat constitue le pilier majeur de sa campagne de réélection… Aussi, cette prise de distance marquée avec l’avis des experts scientifiques (et de l’OMS), qui prônent dans l’ensemble un confinement plus long, apparait finalement somme toute logique. Les esprits les plus critiques argueront que le risque politique reste majeur si un déconfinement prématuré venait à engendrer une deuxième vague épidémique puissante.

Fin stratège politique, Donald Trump n’a pas attaqué l’OMS par hasard, et compte bien leur faire porter le chapeau de la pandémie actuelle. Sa nouvelle demande de suppression de la contribution américaine aux frais de fonctionnements de l’Organisation Mondiale de la Santé prend donc tout son sens… Si la demande a été transmise à son administration, une ratification du congrès est nécessaire pour sa validation définitive.

Toujours outre Atlantique, plusieurs officiels de la banque centrale se sont présentés au pupitre hier. James Bullard et Charles Evans, pour ne pas les nommer, ont martelé des convictions alignées sur celle de Jérôme Powell : si le confinement a un coût économique majeur, la solidité qui était celle de l’économie américaine avant le choc optimise les chances d’une reprise rapide au second semestre… à condition que les mesures sanitaires soient respectées. L’importance de maintenir les mesures monétaires aussi longtemps que nécessaire fut également soulignée. Qu’on se le dise, la Réserve Fédérale restera à la manœuvre !

2. Une stratégie derrière les prévisions du FMI ?
Inutile de préciser que la mise à jour des perspectives économiques mondiales par le FMI ne s’annonçait pas optimiste… L’institution est venue confirmer les prévisions de récession mondiale déjà anticipées par nombre d’analystes sur l’année civile. Selon l’institution, la croissance mondiale devrait cependant se normaliser en 2021 (+5.4%), mais sans rattraper pour autant le niveau qui prévalait avant l’émergence du virus. Ces prévisions restent quoi qu’il arrive à prendre avec de très grosses pincettes, tant l’estimation reste incertaine. L’institution ne comptabilise en effet pas encore l’ensemble des plans de relance qui ne manqueront pas d’être annoncés dans les semaines et mois à venir. Des données pourtant primordiales à l’heure de jauger du potentiel de rebond de l’activité à horizon 2021. Une manière indirecte d’enjoindre les différents Etats à poursuivre et surtout amplifier les actions réalisées. De son côté, l’institution a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays.

3. Le secteur aérien, première victime économique de la crise
Parmi l’ensemble des activités qui subissent aujourd’hui le ralentissement provoqué par les mesures liées à la lutte contre le Covid-19, le secteur du transport civil a été le premier touché et continue d’être très touché par la situation. L’association internationale du transport aérien estime à 314 milliards de dollars la baisse de chiffre d’affaire des compagnies aériennes depuis le début de l’année. Ce chiffre reflète à lui seul la nécessité de soutenir ces acteurs majeurs de l’économie en temps de crise, à l’image des décisions déjà annoncées, notamment aux Etats-Unis

En France, la situation de la première compagnie aérienne du pays est également scrutée de près par les autorités, qui devraient annoncer des mesures très prochainement. Parmi les mesures envisagées un peu partout, les plans de recapitalisations et parfois même des nationalisations sont envisagés pour aider financièrement les entreprises en difficulté. Ces plans d’aide montrent à quel point les autorités ont les cartes en main pour venir en aide aux secteurs d’activité les plus impactés, et permettront ainsi d’identifier les potentiels gagnants de demain.

4. Le point Covid-19 du jour
La barre des 2 millions de contaminés dans le monde a officiellement été franchie, tandis que les Etats-Unis comptabilisent désormais 600.000 cas sur leur territoire. Ces chiffres qui peuvent paraître alarmants sont en réalité la résultante d’une campagne de dépistage actuellement menée en Amérique, où plus de 3 millions de test ont à ce jour été effectués, permettant à l’instar de l’Allemagne d’identifier rapidement les cas, de les traiter et de ralentir la propagation du virus.

 

Sources : WiseAM, CNBC, Investing, Le Monde, Le Quotidien du tourisme, La Tribune, BFM TV
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 15/04/2020