-45 % pour la demande placée en Ile-de-France, -34 % pour le marché de l’investissement en France, le montant des transactions locatives et investissements sur le marché des bureaux est très fortement impacté par la crise sanitaire, selon les premiers chiffres publiés par Immostat.

C’est d’abord le résultat du blocage physique des transactions dû aux périodes de confinement et à l’interdiction des visites de sites. C’est ensuite l’effet d’un attentisme de la demande, soit que celle-ci anticipe une baisse des valeurs, soit que la pertinence des opérations elles-mêmes soient remise en question du fait des conséquences économiques de la crise sanitaire.

Alors, quelles seront les parts respectives des opérations annulées ou simplement reportées ?

La réponse des marchés sera complexe car les situations de marché et les motivations des acteurs seront différenciées : on perçoit par les premiers chiffres que le blocage est plus fort en Ile-de-France qu’en régions (- 30% seulement selon certains chiffres – Cushman & Wakefield) et concerne en priorité les grandes transactions et les grands groupes.

L’impact de la crise sur les marchés tertiaires va perdurer mais ne sera pas uniforme : il y aura des immeubles gagnants et de perdants selon les secteurs d’activités des utilisateurs. La remise en question des organisations de travail et des implantations de bureau suite à la généralisation du télétravail ne le sera pas plus : les besoins ne seront pas les mêmes dans les grandes entreprises que dans les PME, dans les très grandes métropoles dont Paris que dans les villes de taille plus réduite.

Dans ce nouvel environnement où le besoin de surfaces de bureau pourrait diminuer de 15 % à moyen terme, les immeubles sélectionnés par les entreprises seront ceux qui répondent à des critères d’emplacement et d’accessibilité, à des normes de performance environnementale et à des impératifs de flexibilité. Nous assistons en réalité à une accélération du renouvellement du parc tertiaire qui était déjà en cours avant la crise sanitaire.

Sur ces mêmes critères de sélectivité, les investisseurs continuent à manifester leur intérêt pour les bureaux. Ils continueront à en faire la catégorie reine de l’immobilier d’entreprise (80 % des investissements), comme une classe d’actifs réels pertinente en période de taux bas et de liquidité abondante.

 

Sources : WiseAM, Cushman & Wakefield, Immostat
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 01/02/2021