De la macro aux opportunités immobilières

 

Les planches à billets ne connaissent pas de cessation d’activité…

Jusqu’à 20% du PIB au Japon, et déjà 10% du PIB aux USA… Les grands dirigeants de notre monde contemporain ont sorti l’artillerie lourde pour enrayer la spirale récessioniste provoquée par cette crise sanitaire et économique sans précédent. Avec leur train de retard habituel, et après de longs débats interminables, il est probable que les responsables de l’Eurogroupe affichent in fine les mêmes standards. Le plus incroyable est…que nous ne sommes qu’au début de cette vague de mesures de relance !

Une création monétaire sans précédent qui va donc devenir la norme dans les mois à venir. Les chiffres vertigineux évoqués en préambule corroborent un peu plus le scénario selon lequel les mesures de relance vont se poursuivre quand la crise économique succèdera à la crise sanitaire comme préoccupation principale. La situation actuelle met par ailleurs en exergue le fait que nombre d’économies occidentales pourraient être tentées de relocaliser certaines chaines de production. Il n’en fallait donc pas moins pour que le débat de l’inflation fasse son grand retour sur le devant de la scène…

Vers un retour de l’inflation ?

Une telle création monétaire ne peut se faire sans conséquences. Nous n’essayons pas d’anticiper les seules variations de prix sur l’énergie ou même l’électroménager, dont le maintien en proportion importante dans les méthodes de calcul des indices d’inflation leur ont fait peu à peu perdre en pertinence. La hausse de prix de l’immobilier impacte chaque jour un peu plus le budget des Français. Cette dernière n’est curieusement pas intégrée au calcul de l’inflation… L’INSEE considère en effet que les sommes déboursées par les propriétaires pour acquérir leur bien sont des investissements et non des dépenses. Il ne reste que les dépenses de loyers dans le calcul à hauteur de… 6% de l’indice des prix (pour un budget moyen de 20% en réalité en France) !

En revanche, chacun aura pu constater ces dernières décennies la flambée des prix immobiliers (+130% en 20 ans) ou des marchés actions, qui se seront nourris de la politique de taux bas et de l’argent (presque) gratuit. De telles forces inflationnistes sur les actifs tangibles (titres des plus belles sociétés mondiales, marché immobilier) ne manqueront pas de se matérialiser cette fois encore… Mais probablement avec plus de distinctions. Malheureusement, toute cette création monétaire n’indemnisera pas les entrepreneurs et sociétés proportionnellement aux préjudices subis. Bien sûr, les mesures comme « l’helicoter money » aux Etats-Unis sont parmi les plus médiatiques. Pourtant, elles ne représentent qu’une partie de l’argent créé. A terme, une grande partie de cet argent « créé » de toutes pièces finira sur les marchés, plus précisément sur les actifs tangibles…

Actifs tangibles/valeur de la monnaie … et sélectivité !

Nul ne peut aujourd’hui douter que la volonté des banques centrales est de maintenir les taux d’intérêts au plancher. Ils n’ont de toute manière pas d’autres choix ! Une situation finalement bien connue qui a eu pour impact majeur de complexifier la recherche de rendement ces dernières années. Dans des économies en récession, la recherche de rendement régulier n’en sera que plus compliquée ! Ces dernières années, cette situation de taux bas et d’argent gratuit a engendré des entrées de capitaux massives sur les plus gros fonds immobilier de la place. Ceux-ci font face à une situation complexe, car les mastodontes du secteur ont inéluctablement dégradé la qualité de leurs sous-jacents pour continuer à investir.

Passé cette grande incertitude, les acteurs du secteur immobilier ayant conservé des offres à taille humaine apparaissent comme les seuls susceptibles de continuer de se montrer assez sélectifs. Et ainsi, faire profiter à l’épargnant de la dégradation de la valeur de la monnaie vis-à-vis des actifs tangibles de qualité (immeubles de qualité, localisation attractive, régularité et solidité des loyers…). Comme le disait John Fitzgerald Kennedy, « en chinois le mot crise est formé de deux caractères. L’un représente le danger. L’autre l’opportunité »…

 

Achevé de rédiger le 16/04/2020
Crédits images : Gettyimages
Sources : WiseAM, Zone Bourse, Investing