Contexte de marché :

Segment phare s’il en est de l’année 2020 (et plus globalement de la dernière décennie avec la montée en puissance des GAFAM), le secteur technologique ne semble plus autant bénéficier de l’adhésion des investisseurs en ce premier semestre 2021. Emportés par l’euphorie liée à la reprise économique de 2021, les opérateurs ont en effet (temporairement ?) délaissé la thématique au profit de stratégies à dominante cyclique. Entre le 16 février et le 13 mai 2021, le Nasdaq a ainsi subi un recul de 4,83%, quand l’indice des semi-conducteurs et l’ETF « star » ARK Innovation affichent sur la même période des reculs respectifs de -10,65% et -35,87%. Dans le même temps, MSCI World et S&P 500 affichaient des performances de +2,22% et +4,57%. Le MSCI World Value affichait quant à lui une hausse de 8,63% sur la même période !

 

A la lecture de nombre d’éditoriaux financiers, il apparaît que ce nouveau paradigme, davantage profitable à la value qu’aux valeurs technologiques, soit parti pour durer. En dépit de bénéfices plus que solides et de fondamentaux en constante amélioration, les valeurs technologiques ont, il est vrai, affiché une corrélation négative à la hausse des taux d’intérêt. Phénomène qui a clairement pénalisé leur orientation. Le marché se focalise sur la corrélation aux taux d’intérêt et à la valorisation… Leur intérêt finira par revenir sur la capacité de continuer à générer de la croissance rentable.

 

Les valeurs technologiques n’ont pourtant pas attendu l’ère des taux négatifs pour surperformer les indices généraux ! Comme évoqué en préambule, ces mêmes valeurs ont nettement battu les marchés actions tout au long de la dernière décennie, alors même que les taux d’intérêt, notamment américains, évoluaient parfois sur des altitudes sensiblement plus élevées. Le Nasdaq 100 n’a ainsi affiché aucune performance annuelle négative sur les 10 dernières années ! (A l’exception de l’année 2018, durant laquelle il affiche un recul… de 1,04% seulement !). Si l’on ne prend pas cette corrélation récente comme une garantie future, quels pourraient être les facteurs susceptibles de casser la surperformance à long terme du secteur ? Rappelons que le secteur technologique fut le principal moteur des rendements du MSCI ACWI sur des périodes de 1 an, 3 ans, 5 ans, 15 ans et 20 ans ! Surtout, le secteur a généré les meilleurs bénéfices au cours des 5 dernières années sur l’indice MSCI World… La crise sanitaire et économique des derniers mois, historique par son ampleur, aura contribué à accélérer certaines mutations de nos sociétés. Ainsi, les grandes tendances de croissance à long terme telles que la révolution technologique ont longtemps été plébiscitées par les investisseurs, notamment lors du second semestre 2020. Les valeurs technologiques, qui ont nettement surperformé pendant la pandémie ont ensuite été vendues, la hausse des taux d’intérêt réduisant la valeur actuelle des « cash-flow » futurs… Phénomène impactant en priorité les sociétés qui affichent des prévisions de croissance à long terme.

 

Nul doute que la progressive normalisation de nos économies, et l’amenuisement du potentiel de rattrapage des valeurs aujourd’hui privilégiées par les investisseurs, devrait, in fine, redonner ses lettres de noblesse à un segment aussi créateur de valeur sur le long terme… et qui offrent aux investisseurs une forte visibilité ! Après le « Don’t fight the FED », place au « Don’t bet against innovation » ! La question que doit donc se poser l’investisseur aujourd’hui n’est pas de déterminer l’orientation relative à deux mois du segment de la technologie contre un indice plus large mais les valeurs qu’il entend détenir pour les 5 prochaines années !

 

La technologie a fortement dépassé la performance du marché des actions au cours des dernières années

 

 

Source BlackRock.

 

BGF Next Gen Tech :

Le fonds est rapidement devenu une référence de la place puisqu’il pèse désormais plus de 5 milliards de dollars d’encours alors même qu’il n’en détenait que 200 millions début 2020 ! Bien aidé par la richesse de son processus d’investissement, et son biais “moyennes capitalisations” au sein du secteur lui aussi porteur de la technologie, le fonds affiche des performances impressionnantes depuis son lancement… Suffisant pour se placer en tête du “Peer Group” technologie que nous avons pu constituer.

Source Quantalys

 

Recherche, développement, production et distribution de technologies nouvelles et émergentes… Le spectre d’investissement de BGF Next Generation Tech vise avant tout à identifier les acteurs de demain sur le thème des technologies de nouvelle génération (intelligence artificielle, informatique, automatisation, robotique, analyse technologique, e-commerce, systèmes de paiement, technologies de la communication et conception générative). Il s’appuie pour ce faire autour d’une des équipes de gestion les plus riches de la place sur ce segment. Articulée autour de Tony Kim, l’équipe en question bénéficie en effet des expertises des quatre membres de la « Portfolio Research Team », qui peuvent eux-mêmes s’appuyer sur la « BlackRock Active Equity Platform », riche de 25 analystes dédiés à l’univers de la technologie mais aussi 1 800 analystes quantitatifs, « risk managers » et traders à travers le monde. Le gérant principal a une expérience de plus de 20 ans en tant que spécialiste du secteur. Basée à San Francisco, l’équipe bénéfice de sa proximité avec la Silicon Valley, avec les équipes locales émergentes et établies du secteur de la tech.

 

La stratégie se concentre sur les tendances structurelles à long terme de la technologie et ne cherche donc pas à anticiper les corrections de court terme évoquées en introduction. Elle n’a donc pas cherché à remonter sensiblement le biais cyclique de son portefeuille pour jouer l’effet réouverture au printemps 2021, et se concentre sur son mandat de long terme. Elle considère que les secteurs à croissance séculaire comme les logiciels de communication et le commerce électronique ne montrent aucun signe d’essoufflement, et insiste notamment sur la flambée des dépenses des entreprises en matière de « cloud computing » et de transformation numérique induite par la pandémie… Une tendance évidemment appelée à se poursuivre, tout comme le bond de l’adoption de l’économie numérique par les consommateurs ! Quelle que soit la dynamique de réouverture ou le calendrier de la remontée des taux, ces thématiques restent au centre de l’évolution économique de demain… Nombre de positions détenues dans le fonds connaissent et connaîtront un niveau de demande accru au gré de la modernisation des opérations des entreprises mondiales et de l’accélération du passage à l’économie numérique des consommateurs.

 

Intégration dans les portefeuilles :

Le process fondamental « Bottom Up », qui vise à acheter les sociétés lors de la phase « hyper croissance » qui précède la GARP (« Growth At Reasonable Price », ou Croissance à Prix Raisonnable), est de plus enrichi par l’utilisation des données et outils développés par BlackRock. En cherchant à investir sur les futurs acteurs majeurs du segment, le fonds évite ainsi les méga-capitalisations déjà implantées telles que les GAFAM, et offre en ce sens une diversification attrayante vis-à-vis d’une exposition au Nasdaq ou d’une gestion plus concentrée comme Echiquier World Next Leaders. Son univers d’investissement est, il est vrai, déjà plus que large, puisque les valeurs du Hardware (6,7 trilliards de dollars) de l’internet (8,3 trilliards), des logiciels (5 trilliards), des semi-conducteurs (3,4 trilliards) offre depuis plusieurs années une importante profondeur de marché. Il en résulte un univers d’investissement de 1 200 valeurs, notamment aux Etats-Unis et dans le monde émergent, pour un portefeuille final entre 100 et 160 positions. Le fonds investit dans l’intelligence artificielle, le « cloud computing », les sociétés qui bénéficient de l’électrification des transports et de la conduite autonome, Internet ou les compagnies qui produisent des services connectés à internet, la 5G et la technologie comme un service (les compagnies avec un modèle d’abonnement).

Si la volatilité à court terme de ce segment -pourtant historiquement très volatil- a semblé surprendre certains observateurs, il apparaît nécessaire de construire ses positions progressivement, se montrer opportuniste lors des corrections, pour garder un horizon d’investissement long terme qui résiste aux effets de mode de court terme…

 

WiseAM est investi dans le fonds BGF Next Generation Tech pour ses OPCVM et ses portefeuilles individuels. Ceci n’est pas une recommandation d’investissement. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.