1/ La Fed ouvre le bal…
Le lecteur régulier de ces lignes sait à quel point les réunions de la Banque centrale américaine ont façonné les mouvements des grands indices boursiers… notamment ceux riches en valeurs de croissance. Si la corrélation reste présente, la dynamique diverge ! En adoptant un ton bien plus conciliant, Jerome Powell a cette fois nourri le rebond des actifs risqués à l’œuvre depuis le début de l’année civile. Si l’augmentation des taux directeurs de 25 bp à 4.75% était largement attendu dans les salles de marché, la mise en avant dans le discours officiel de la confiance de l’institution quant à l’atterrissage en douceur de l’économie et surtout la désinflation qui s’installe outre-Atlantique ont donc engendré un sentiment d’euphorie chez les opérateurs. Les investisseurs craignaient que la Fed s’oppose à l’amélioration récente des conditions financières (détente des taux d’intérêt, mais aussi fort rebond des actifs risqués) ? Jerome Powell a choisi de rassurer quant à ses intentions face à ce contexte en jugeant cet assouplissement comme « non problématique ». Un véritable alignement des planètes pour les marchés financiers ! Bien sûr, une, voire deux, prochaines hausses des taux, restent au programme. Mais l’important était cette semaine ailleurs… La Banque centrale américaine vient de délivrer le message que les observateurs appelaient de leurs vœux… Rappelons toutefois que le périlleux combat contre cette spirale inflationniste n’est pas encore gagné, et que la Banque centrale, et les investisseurs, continueront de suivre comme le lait sur le feu les prochains indicateurs économiques. A suivre…

 

2/ … La BCE lui emboîte le pas !
Les réunions des banques centrales ont à l’évidence accaparé une grande partie de l’actualité financière des derniers jours, puisque la BCE était elle aussi très attendue après l’optimisme né de l’exercice de communication de Jerome Powell ! Alors que la Banque centrale de l’Euroland affiche comme le veut la coutume un retard de quelques mois vis-à-vis de son homologue américaine dans son processus d’évolution de sa politique monétaire, il est logique que Christine Lagarde ait annoncé une remontée des taux d’intérêt plus importante (50 bp pour un niveau à 3% et un objectif de 50 bp supplémentaires lors de la prochaine réunion prévue au mois de mars). Les opérateurs ont pourtant davantage retenu de la conférence que l’institution semblait moins pressée de poursuivre le mouvement post-mars. Première conséquence : les marchés obligataires ont bénéficié d’un fort ajustement avec une détente substantielle des taux souverains (Allemagne à 10 ans : -21 pb à 2,1% ; France : -24 pb à 2,5%). Reste à déterminer si les pressions inflationnistes persistantes contraindront in fine Francfort à maintenir des conditions financières restrictives alors que les taux réels allemands à 10 ans sont repassés en territoire négatif pour la première fois depuis la réunion de décembre. A l’évidence, la réaction des marchés a dépassé les attentes des banquiers centraux puisque nombre d’entre eux se sont empressés de tenir un discours plus restrictif dans les heures qui ont suivi la conférence de presse de Christine Lagarde.

 

Sources : WiseAM
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 03/02/2023

 

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