1/ Les services de l’Empire du Milieu rassurent
Si les regards de la presse généraliste se sont ces derniers jours davantage portés sur le lieu de villégiature plutôt singulier choisi par la patronne des parlementaires démocrates Nancy Pelosi en cette période estivale, l’actualité économique de la Chine apparaît finalement plus intéressante à commenter encore ! Alors que les dernières publications d’indicateurs économiques liés à l’activité manufacturière témoignaient toujours de l’impact négatif des mesures sanitaires, le secteur des services est depuis venu rassurer nombre d’opérateurs dans les salles de marché. Ainsi, la publication du PMI (« Purchasing Managers’ Index », un indicateur permettant de connaître l’état de l’activité économique d’un secteur spécifique) des services a surpris très favorablement les attentes des analystes… Attendu à 53,9 (contre 54,5 le mois dernier), il est finalement ressorti à 55,5 ! Pour rappel, un indicateur PMI situé au-dessus de 50 correspond à une activité en expansion. Comme un témoin de la capacité de l’économie chinoise à rebondir nettement au troisième trimestre… Scénario dont nombre d’investisseurs doutaient fortement. Pendant ce temps, la probabilité d’une escalade militaire à la suite de la visite de Nancy Pelosi semble très faible… mais reste à surveiller. Les derniers jours semblent avoir rassuré les investisseurs, tant l’intérêt de Pékin comme Washington pointe davantage vers l’accalmie. Les récents échanges téléphoniques entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping, et la perspective d’une première rencontre en tête-à-tête témoignent en effet d’une volonté de maintenir le dialogue malgré les tensions. A suivre…

 

2/ Pendant ce temps, sur le front énergétique…
L’actualité récente fut pour le moins riche du côté des valeurs liées à la transition énergétique et notamment des acteurs liés au solaire… A la suite des tensions sur les prix du gaz en Europe et, surtout, de l’accord trouvé entre parlementaires américains sur le plan climat des Etats-Unis qui s’annonce riche en dépenses en faveur des énergies propres, les investisseurs ont pu assister (ou même profiter…) à une envolée des titres des acteurs de la filière des énergies renouvelables. Du côté des énergies fossiles, les esprits les plus optimistes ont une nouvelle fois vu leurs attentes être déçues… En dépit d’une visite de Joe Biden à Riyad ou des échanges entre Emmanuel Macron et le prince Saoudien, ni l’Arabie saoudite, ni les Emirats arabes unis n’ont consenti à une réelle intensification de leurs efforts. L’espoir était-il à chercher ailleurs ? Alors que les pays occidentaux ont récemment multiplié les demandes d’une augmentation sensible de la production de l’OPEP+, le cartel ne s’est finalement engagé qu’à une hausse que l’on pourrait qualifier de symbolique de sa production (+ 100 000 barils / jour en septembre)… Pas de quoi provoquer une réelle détente des prix ! Rappelons que persistent en face de forts facteurs de soutien à la hausse des prix, du conflit en Ukraine qui s’enlise à la prudence quasi généralisée des grands pays producteurs. Si la détente récente des prix à la pompe laisse entrevoir une accalmie à court terme, la perspective d’un hiver difficile reste d’actualité. Qu’on se le dise, l’évolution des prix de l’énergie restera d’ici la fin de l’année comme un des éléments les plus suivis par les opérateurs de marché !

 

Sources : WiseAM, 20 Minutes, Zone Bourse, France 24, The Motley Fool, Le Monde, Le Figaro, Le Parisien
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 04/08/2022