1/ L’optimisme des investisseurs…
La puissante dynamique acheteuse, souvent soulignée ces derniers mois dans ce billet hebdomadaire, ne se dément décidemment pas ! Sur la semaine précédente, les ETF investis sur les actions américaines ont ainsi collecté selon les données Bloomberg plus de 12 milliards de dollars ! L’Empire du Milieu confirme quant à lui sa solide deuxième place avec 1,6 milliards de dollars de collecte nette… phénomène lui aussi déjà constaté ces derniers mois. Enfin, la Zone Euro continue de souffrir de la comparaison et n’attire que des flux marginaux en comparaison aux deux zones économiques préalablement évoquées. Surtout, cette forte semaine de collecte s’inscrit dans une dynamique tout aussi impressionnante à moyen terme : comme le souligne CPR AM, les souscriptions sur les marchés actions globaux ont atteint sur les 5 derniers mois le niveau stratosphérique de 569 milliards de dollars, soit 110 milliards de plus que sur les 12 années précédentes ! Impressionnant…

 

2/ … et des entreprises !
L’optimisme illustré par les chiffres de collectes des marchés actions se retrouve à l’évidence dans l’économie réelle du pays de l’Oncle Sam… La publication cette semaine du Beige Book de la Fed a ainsi dépeint un tableau plus que prometteur sur la vigueur de la reprise américaine. L’économie profite déjà considérablement des effets combinés de la vaccination (réouverture de l’économie) et des mesures de relance budgétaire. La demande domestique nourrit ainsi la reprise de l’activité, notamment dans les loisirs et la restauration. Si le secteur des services ressort évidemment comme le grand bénéficiaire du contexte actuel, l’industrie n’est pourtant pas en reste et poursuit le rebond qu’elle avait démarré auparavant. Signe supplémentaire de l’optimisme ambiant, les chefs d’entreprises font même état de difficulté à embaucher et de nécessité d’augmenter les salaires ! Dans le même temps, Jerome Powell a de nouveau rappelé sa prudence quant à une normalisation de la politique monétaire. Un contexte global en conclusion toujours bien favorable aux investisseurs !

 

3/ Pendant ce temps, dans l’Empire du Milieu…
Les importations continuent de témoigner d’une vigueur certaine de la demande intérieure ! Alors que les exportations n’ont progressé « que » de 30.6% en mars 2021 par rapport à mars 2020, les importations s’affichent en hausse de 38.1% sur 1 an ! Comme évoqué lors de nos dernières mises à jour sur la conjoncture chinoise, les exportations chinoises continuent de se diriger principalement vers les Etats-Unis… exportations qui progressent d’ailleurs de 53.3% sur un an. Les biens électroniques restent par ailleurs l’élément moteur des exportations. A contrario, le ralentissement des exportations se justifie par un ralentissement des demandes de biens liés au Covid-19 (matériel médical, masques). L’avancée des campagnes de vaccination n’y est évidemment pas étrangère…

 

4/ L’Europe toujours dans le tunnel de la sortie de crise !
Le Vieux Continent continue de traverser cette période à son rythme, et souffre évidemment de la comparaison, notamment avec les Etats-Unis. Les voix militant pour un renforcement des moyens déployés se font donc logiquement de plus en plus pressantes afin d’aboutir à une réouverture rapide de l’activité économique. Le FMI a notamment mis en garde les responsables européens contre les risques que font peser « l’inaction actuelle ». Selon cette même institution, le PIB de la zone ne devrait retrouver son niveau d’avant crise qu’en 2022… Un retour qui n’effacerait pas pour autant les pertes durables. Les derniers mois ont ainsi considérablement pénalisé les investissements ainsi que la dépense en recherche et développement. Le FMI préconise donc un nouvel effort budgétaire pour répondre à ce constat, et l’estime même à 3% du PIB de relance supplémentaire nécessaire. Comme le veut la tradition de l’Euroland, ces propositions ne font pas l’unanimité ! L’Europe devrait rester fidèle à sa réputation et passer par la case des « après négociations » avant d’envisager un mouvement supplémentaire. Pendant ce temps, les débats restent importants… sur le rythme de déploiement des mesures déjà ratifiées ! Comme le soulignait le gouverneur de la Banque de France, il serait peut-être également utile d’accélérer l’utilisation de l’enveloppe de 750 milliards d’euros du plan de relance européen. Il faut dire que de nombreux pays n’ont toujours pas fait ratifier le plan par leurs parlements nationaux. Aux dernières nouvelles, 10 parlements doivent encore se prononcer…

 

Sources : Yahoo, Market Watch, All News, Al-Ain, WiseAM, France 24, La Nouvelle République, Les Français Press
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 15/04/2021