1/ Quand la Fed rassure…
Une fois n’est pas coutume en cette année civile, la Banque centrale américaine a contribué à rassurer les investisseurs… et a donc soutenu les actifs risqués. La publication mercredi soir des « minutes » de la Fed est en effet venue confirmer ce que nombre d’intervenants espéraient depuis la dernière publication de chiffres d’inflation inférieurs aux attentes : l’heure d’une réduction de la vitesse et de l’ampleur du resserrement monétaire approche. Le consensus s’est donc nettement retourné. Alors que l’unanimité récente s’était construite autour de « colombes »* rejoignant le camp des « faucons »**, une « large majorité des membres » semble désormais plaider pour une accalmie. Au-delà du rebond des actifs risqués évoqué en préambule, la publication a également alimenté une nouvelle baisse des taux souverains américains… et du dollar. Lors de sa dernière conférence de presse, la Fed avait marqué les esprits en se déclarant « data dependent ». Aussi, il n’est finalement pas surprenant que les banquiers centraux s’apprêtent à revoir leur copie, tant les dernières données (inflation CPI ou encore indices PMI de cette semaine) confirment la possibilité… et même la nécessité de ralentir.
La visibilité est-elle devenue totale ? Pas nécessairement… Les « minutes » témoignent d’un équilibre qui reste à trouver entre le rythme et le niveau sur lequel la hausse des taux s’arrêtera. Rappelons également que la conjoncture américaine reste solide… ce qui ne plaide pas pour un assouplissement des conditions financières, du moins à court terme…

*Les colombes désignent les membres de la Fed soutenant les mesures accommodantes de la Banque centrale, au travers de baisses de taux par exemple.

**Les faucons désignent les membres de la Fed favorables à une politique monétaire plus restrictive.

 

2/ Pendant ce temps, sur le Vieux Continent…
Bien que traduisant une contraction, l’enquête PMI de S&P a tout de même rassuré nombre d’observateurs : à l’évidence, la vitesse à laquelle le PIB baisse a ralenti… et l’inflation n’accélère plus. La Banque centrale européenne, totalement concentrée sur les prix, pourrait considérer que ce contexte macroéconomique plaide désormais pour une hausse de 50 points de base en décembre au lieu d’un mouvement de 75 points de base, hypothèse un temps privilégiée par les analystes. Autre élément notable, l’intensité de la contraction économique en Allemagne ressort plus importante qu’en France. Comme un symbole des conséquences de la dépendance historique de l’Allemagne au gaz bon marché en provenance de Russie… et de la plus grande résilience de la France à la crise énergétique… Les investisseurs ont choisi de davantage se concentrer sur les bonnes nouvelles issues du rapport : les pressions sur les prix diminuent. “L’inflation des coûts des intrants s’est refroidie au plus bas depuis septembre 2021”, selon le communiqué de presse publié par S&P Global et “les taux d’inflation des prix de vente se sont atténués à la fois dans le secteur manufacturier et dans les services, notamment pour atteindre un creux de 20 mois dans le premier”. Si les indices PMI préliminaires de novembre traduisent bien un net ralentissement de l’activité en zone euro (indice composite en territoire de contraction pour le 5ème mois consécutif, mais sans dégradation supplémentaire), les risques économiques semblent tout de même diminuer dans l’Euroland. A suivre…

 

3/ La Chine poursuit son soutien monétaire
Toujours dans l’actualité des banques centrales, la Chine devrait utiliser une partie de la marge de manœuvre à sa disposition pour soutenir la croissance. Une annonce est en effet parvenue du Conseil d’Etat de l’Empire du Milieu, annonçant que des outils seraient utilisés « au moment opportun et de manière appropriée » pour maintenir une liquidité raisonnable. Parmi les outils envisagés, les investisseurs semblent privilégier la piste d’un abaissement des RRR (« reserve requirement ratio »), le taux de réserve obligatoire des banques auprès de la Banque centrale chinoise. L’abaissement de cet équivalent de notre ratio de Bâle pourrait ainsi être réduit de 25 ou 50 points de base selon Bloomberg Economics. Dans cette hypothèse haute, les liquidités libérées au profit des institutions financières seraient de 1 100 milliards de yuans (148 milliards d’euros environ). La décision, attendue pour ce vendredi, s’inscrirait dans une tendance de long terme de réduction du ratio de solvabilité des institutions financières chinoises.

 

Sources : WiseAM
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger le 24/11/2022

 

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